Le street fishing vu par un pêcheur old-school

J’habite à Lyon. La Saône coule à 5 minutes de chez moi. En toute logique, je devrais être un street-fisher expérimenté mais c’est loin d’être le cas ! L’urbanisation des berges, leur propreté douteuse, la difficulté à identifier les postes à pêcher, m’ont longtemps éloigné de ces berges.

J’ai décidé que la saison 2017 serait mon année de découverte de cette pêche urbaine.

Il me semble naturel de vous faire part de mon retour d’expériences, il vous permettra peut-être de vous décider à vous mettre au street-fishing ou de progresser dans cette pêche si particulière.

Des sessions ultra-courtes

Une session truite avec les temps de trajet me fait m’absenter 3 à 5 heures de chez moi, pour une sortie en float-tube il faut compter de 5 à 7 heures. Une sortie street ne dure en moyenne que 2 heures.

Je les réalise en semaine après le travail et avant que ma femme ne rentre de son boulot. Je pense pouvoir augmenter mon nombre de sorties par an de 10 à 20, et ainsi développer encore plus mes connaissances en pêche.

Chaque sortie pêche, même si elle ne dure que 30 minutes, contribue à développer vos connaissances du milieu, d’une espèce, de son comportement alimentaire, de ses tenues de prédilection.

C’est grâce à ce cumul d’expériences que vous allez acquérir au fil des années, que vous saurez de plus en plus vous adapter. Et au final prendre du poisson, quand le pêcheur moyen n’a fait pas ou peu.

Le matériel

Cela a été la première question que je me suis posé. Quelle canne prendre ? Une casting ? Une spinning ? Quelle puissance ? Quelle action ?

  • Mon choix s’est fait en fonction des espèces que j’allais cibler, la perche et le chevesne en priorité.
  • Mon choix s’est fait en fonction des leurres que j’avais pré-sélectionnés (hardbait taille 40 à 65, souples en 2 pouces, lame de 3 à 5 grammes, mini spinnerbait…)

J’ai choisi ma Damiki Blue Angel EX 662 Light, une canne achetée en 2008 et conçue à l’origine pour la traque du black-bass. Je connais sa réserve de puissance (ses records : brochet 75 cm ; truite fario 37 cm ; perche commune 42 cm et chevesne 60 cm) et je sais qu’elle peut lancer les leurres que j’ai sélectionné. Il est important de pêcher avec du matériel que l’on connaît bien et dans lequel on a pleine confiance. Je l’ai couplé à un de mes vieux moulinets un Shimano Exage 1000 garni en tresse 10/100ème blanche (qui offre plus de discrétion dans l’eau), avec une pointe en fluoro d’au moins 2 mètres de 25/100ème.

Je pense utiliser plus tard dans la saison, une casting de puissance 5-20 grammes pour pêcher plus creux en fin d’automne et début d’hiver.

La hauteur variable des quais

La hauteur variable des quais m’a posé un problème. Comment les pêcher au mieux ?

 hauteur des quais

Ci-dessus, dans cette configuration, la hauteur du quai avoisine les 3 mètres. En fonction de l’envie du moment, je pêche :

  • Soit en utilisant une technique où la canne n’a pas à être orientée scion vers l’eau comme le drop-shot ou avec un leurre souple sur tête plombée animé façon mort-manié.
  • Soit en utilisant un poisson-nageur avec une bavette importante [crankbait tel que le diving chubby (Illex) ou un longbill minnow tel que Bevy Shad (Daïwa)], et en pêchant agenouillé voire même en pêchant assis sur le bord du quai, les pieds dans le vide.

 hauteur des quais variable

Ci-dessus, dans cette configuration, la hauteur du quai est de moins d’un mètre. Il est facile d’avoir le scion au ras de l’eau, voire même dans l’eau pour permettre au leurre de pêcher le plus creux possible. 

Les quais font parfois 5 à 6 mètres de haut. J’opte alors pour une animation sur un plan vertical avec une lame vibrante dandiné du fond vers la surface, ou un montage drop-shot.

 perche prise en street fishing

L’une de mes premières belles perches capturées en street-fishing, un poisson de 25 cm. 

 © Article rédigé par : Franck Labadie


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