L’Ecosse : un terrain de jeu incroyable pour la pêche des salmonidés !

Comme beaucoup de pêcheurs, nous avons soif de découvrir de nouveaux horizons pour pêcher dans de nouvelles eaux et aller à la rencontre de poissons sauvages qui nous font voyager. Néanmoins, des contraintes de temps et d’argent ne nous permettent pas forcément de nous envoler pour des destinations exotiques comme nous pourrions en rêver. Alice et moi avons donc voulu tenter l’expérience d’une virée dépaysante sans pour autant changer de continent, ni débourser trop d'argent. C’est ce dont vous rêvez aussi ? Alors suivez-nous dans cette aventure folle que nous avons vécue l’été dernier, lors de notre voyage itinérant au pays des salmonidés, l’Ecosse, qui nous aura réservé de belles surprises ! Après 5000km, 15 jours de voyage et des dizaines de poissons, nous vous racontons notre expérience.


Comme chaque année, Alice et moi partons en road trip le temps d’une semaine ou deux dans mon bon vieux Kangoo aménagé en van pour la période estivale. Après avoir beaucoup voyagé à travers la France les années précédentes, nous avons décidé cette fois-ci de partir au-delà des frontières durant les deux dernières semaines d’août. Nous avons longuement hésité quant au choix de la destination, et sur les conseils de beaucoup de nos proches, nous avons décidé de jeter l’ancre sur un pays anglophone très préservé, riche en traditions et surtout accessible en voiture à moindre frais : l’Ecosse.

En plus de l’envie de découvrir un pays que nous n’avions jamais visité, nous avions pour objectif de profiter de ces vacances pour pêcher dans un nouvel environnement, face à de nouveaux poissons, de nouvelles cultures, sur des terres ou en l’occurrence des eaux que nous n’avions jamais foulées.


Après de nombreuses heures passées à préparer le voyage, le grand jour est finalement arrivé : nous sommes le 17 août 2019 et nous prenons la route pour Calais, où un ferry nous attend pour traverser la Manche et entamer notre road trip à travers le Royaume-Uni. La traversée est très rapide : en moins de deux heures, nous voilà sur les terres anglaises. Conduite à gauche, distances affichées en miles : pas de doute, notre road trip commence vraiment !

Arrivée en Angleterre: direction l'Ecosse pour le roadtrip pêche

Nous traversons l’Angleterre, où les paysages somptueux défilent au gré des kilomètres. Nous sommes déjà comblés par ces premiers tours de roues, mais nous comprendrons plus tard que ceci n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attendait plus au nord.

Paysage sauvage depuis le kangoo

Quelques centaines de kilomètres plus loin, nous voilà arrivés en Ecosse et pouvons enfin contempler les rivières sauvages qui serpentent entre les montagnes ainsi que les fameux lochs qui s’étendent à perte de vue.

Panorama sur les lochs d'Ecosse

Nous avons fait des découvertes incroyables tout au long de ce séjour. Nous aurions pu vous parler du légendaire Loch Ness, de la merveilleuse ville d’Edimbourg ou encore du fameux viaduc de Glenfinnan, si cher aux aficionados de la saga Harry Potter. Mais dans cet article, nous avons préféré nous focaliser sur deux temps forts halieutiques de notre périple : le Loch Earn et la Kilmartin River, des lieux magnifiques où règnent les salmonidés.


Toutefois, vous retrouverez les différents lieux emblématiques de l’Ecosse que nous avons visités tout au long de notre road trip sur la carte interactive ci-dessous. N’hésitez pas à la parcourir pour mieux comprendre notre trajet à travers ce beau pays ou bien inspirer vos prochains voyages !

Carte roadtrip Ecosse


Le Loch Earn


Position cartographique du Loch

Situé dans la célèbre région des Highlands, au Nord-Est du Loch Lomond & Trossachs National Park, le Loch Earn est un lac d'eau douce long de 10km pour “seulement” 1,2km de large. Il regorge de wild brown trouts, appelées “brownies” par les locaux (correspondant aux truites fario que l’on connaît bien en France), d’ombles chevaliers dont se nourrissent les énormes ferox trouts qui nagent dans ce lac. Ces dernières constituent une espèce traditionnelle endémique du Royaume-Uni et plus particulièrement de l’Ecosse où des sujets de plus de 10 kg se font régulièrement leurrer. On trouve également dans ce lac des saumons, des truites de mer et anguilles occasionnels et même quelques corégones et autres épinoches ! Fait étonnant : quelques truites arc-en-ciel semblent s’être échappées de l’élevage que l’on retrouve sur la berge nord du lac, et nagent désormais aux côtés des autres poissons du Loch Earn. L’une d’entre elles a même fait l’objet d’un record national par un pêcheur local en 2016 : une quinzaine de kilos pour près d’un mètre de long !


Dans un premier temps, nous avons forcément été attirés par la richesse piscicole de ce lac qui nous a poussés à aller le découvrir in situ. Une fois arrivés sur les lieux, nous avons découvert une incroyable pièce d’eau dans un paysage somptueux entre les montagnes. Face à une telle étendue et compte tenu des informations que nous avions recueillies sur ce lac, impossible de nous empêcher d’aller voir de plus près ce qui se cachait sous ces eaux. 


Première étape, comme pour chaque nouvelle session de pêche en Ecosse, il faut se procurer un permis de pêche spécifique auprès de la petite échoppe locale, d’une supérette ou en l'occurrence, pour le Loch Earn, auprès du loueur de bateau Drummond Estate. 

Effectivement, contrairement au système français, chaque pièce d’eau écossaise, chaque portion de rivière nécessitent quasi-systématiquement un permis de pêche nominatif valable pour un laps de temps donné. Suivant le potentiel halieutique, ces permis sont plus ou moins onéreux (allant d'une dizaine de livres à plus de 2000 pour les plus prestigieux d’entre eux, comme certaines “pools” à saumons). Cela représente un certain budget à prendre en compte lors de la préparation du voyage mais il faut garder à l’esprit que les eaux écossaises sont très riches en poissons et que le prélèvement y est autorisé bien que réglementé. Autre point positif pour les pêcheurs, ces permis leur garantissent parfois l’exclusivité de la pêche, comme c’est souvent le cas sur certaines rivières où un seul pêcheur est autorisé à pêcher pour la journée, offrant alors au chanceux du jour un confort appréciable et un peu de répit pour les poissons.

En outre, cela permet aux associations de pêche une meilleure gestion de leur domaine piscicole puisqu’il est généralement demandé aux pêcheurs de recenser leurs prises au cours de leur session afin d’établir, à la fin de l’année, un bilan de la saison. 


Pour le Loch Earn nous avons déboursé 12 livres par personne pour 24 heures à compter de l’heure à laquelle nous avions pris les permis. Une aubaine pour nous puisque nous sommes arrivés aux abords du lac en fin d’après-midi, ce qui nous a permis de profiter du coup du soir avant d’attaquer plus sérieusement le lendemain.

Permis de pêche écossais pour le Loch Earn

Le potentiel est immense sur ce loch et il est difficile de savoir par où commencer. Fort heureusement, le tenancier de la boutique de location de bateaux qui nous a délivré les permis nous a conseillé des spots à privilégier pour les pêcheurs aux leurres que nous sommes. Car oui, en Ecosse, il est de coutûme de pêcher à la mouche et il n’est pas rare de croiser des panneaux “Fly fishing only”. Nous avons donc suivi ses conseils et commencé à pêcher sur la berge sud pour quelques heures avant la tombée de la nuit.

Louis pour le coup du soir sur le Loch Earn

Pour prospecter efficacement et s’imprégner des lieux, nous avons choisi de commencer par des cuillères pour leurrer les habitants du loch. L’occasion parfaite de tester les Assist Hooks Fishare à l’état de prototype à ce moment-là mais désormais disponibles à la vente.


Les abords du lac sont relativement peu profonds et en pente douce, nous avançons donc de plusieurs mètres dans l’eau en waders pour effectuer nos premiers lancers. La pêche semble tellement simple, qu’elle en devient presque déconcertante : la monotonie du fond rend la tâche délicate pour localiser les poissons. Finalement, après quelques lancers, je déclenche une première touche à longue distance sans trop y croire. Arrivé à mes pieds, surprise, il s’agit bien d’une truite ! Beaucoup plus petite que je l'espérais mais peu importe, le compteur est débloqué et nous voilà lancés, c’est de bon augure pour la suite du séjour.

Première truite dans le Loch Earn

Quelques minutes plus tard, rebelote : un lancer en pleine eau, quelques tours de manivelle et hop, deuxième touche, cette fois-ci c’est plus gros ! Je sors mon épuisette et mets au sec une très jolie brownie d’une trentaine de centimètres. 

Jolie truite fario prise par Louis dans le Loch Earn

De son côté, Alice ne faiblit pas mais ne parvient malheureusement pas à décider un seul poisson de ce lac. La nuit approche, la session semble toucher à sa fin mais c'était sans compter sur le dicton “jamais deux sans trois” : j’enchaîne sur une troisième brownie tout aussi belle que la précédente. On ne pouvait pas rêver mieux, voilà de quoi nous mettre en appétit pour la journée du lendemain. 

Jolie fario prise par Louis

Jolie fario du Loch Earn

Les spots pour dormir au bord du lac sont nombreux. Comme chaque soir, nous dégainons nos smartphones avec l’application Park4night qui nous permet de trouver aisément des coins où stationner pour la nuit. Nous profitons du calme des lieux pour nous reposer avant la grosse journée qui nous attend le lendemain. 

Louis avec les canards sur le Loch Earn

Après une bonne nuit de sommeil, nous enfilons les waders dès l’aube pour poursuivre notre quête des salmonidés du Loch Earn. Pour cette nouvelle journée, on ne change pas une équipe qui gagne : cuillères, Fishare Assist Hooks et lancers à longue distance nous paraissaient la bonne solution pour continuer sur notre lancée de la veille. Malheureusement, cette journée fut beaucoup moins prolifique. Avions-nous déjà consommé notre “chance du débutant” la veille ? Avions-nous tout simplement bénéficié de l’euphorie du coup du soir ? Nous demeurons sans réponse. Bien conscient que la cuillère soit un leurre polyvalent mais parfois un peu trop simplet, je décide d’en changer pour passer en revue tous les leurres de ma boîte. Malheureusement aucun ne fera la différence et ce, jusqu’en début d’après-midi. Je tente également de me déplacer davantage sur la berge pour balayer au mieux les spots que nous offre le lac, mais rien n’y fait. Finalement, au moment où nous nous apprêtions à partir pour la suite de notre trip, Alice réussit à déjouer la méfiance d’une fario juvénile. Sa persévérance à peigner une arrivée d’eau avec une petite cuillère tournante aura payé ; voilà enfin une touche pour Alice. Un petit spécimen, hautement symbolique puisqu’il s’agit là de sa première truite !

Première truite pour Alice !

C’est ainsi que s’achève notre première session écossaise. Le résultat est mitigé quand on sait ce qui nage dans ces lochs mais la pêche est tellement monotone dans ces grandes étendues qu’il est difficile de savoir comment les aborder. Allons voir désormais ce que les scottish rivers nous réservent pour y prendre notre revanche.



La rivière Kilmartin


Après quelques jours de vadrouille, nous arrivons sur l’île de Skye. Très réputée, cette île reste pour autant préservée et ses rivières sauvages nous ont séduits. Nous avons donc cherché à nous renseigner sur celles d’entre elles ouvertes à la pêche ; elles sont relativement nombreuses. Néanmoins, celles autorisées aux pêcheurs aux leurres, le sont beaucoup moins. A nouveau, nous voilà confrontés à la politique du “Fly fishing only” qui semble très implantée en Ecosse.

Fly Fishing Only

Face au manque d’informations sur internet, nous décidons d’aller nous renseigner dans un magasin d’articles de sport, “Inside Out”, dans la très jolie ville de Portree, qui délivre les permis de pêche sur l’île. Nous discutons avec des vendeurs très sympathiques qui nous orientent vers les rares rivières de l’île de Skye dont la réglementation est compatible avec notre mode de pêche. Nous jetons notre dévolu sur la Kilmartin river sans être sûrs que ce soit réellement le bon choix puisque nous n’avions pas vu la rivière avant d’avoir pris nos permis, celle-ci se situant à une trentaine de minutes d’Inside Out. Arrivés sur place, nous avons découvert une magnifique rivière d’apparence très prometteuse. Pas de chance cependant, la journée est très venteuse et le temps instable. Pas de quoi nous arrêter pour autant, nous enfilons nos waders à nouveau et nous approchons au bord de la rivière qui coule au milieu d’une vallée.

Magnifique rivière d'Ecosse

Mais la tâche est plus compliquée qu’on ne le pensait, les rafales de vent de plus de 100km/h nous empêchent de lancer nos leurres comme nous le souhaitons. Pour l’anecdote, plus d’un lancer a terminé dans les prés des moutons qui jouxtent la rivière. Déboussolés, notre seul moyen de faire évoluer nos leurres en ce début de journée était de plonger le scion de nos cannes à une trentaine de centimètres sous la surface et de jouer avec la force du courant pour faire tourner nos cuillères. La scène peut paraître surréaliste mais c'est pourtant cette technique qui nous a permis de déclencher les premières touches et d’apercevoir nos premières brownies très particulières tout droit sorties de cette belle rivière.

Magnifique fario noire prise par Alice

Truite fario prise avec un Fishare Assist Hook

Au fil du temps, le vent se calme, ce qui nous permet d’exploiter la rivière plus soigneusement. C’est là que nous comprenons vraiment le potentiel des rivières écossaises ! Les touchent s'enchaînent et les truites pullulent littéralement, c'est un festival de brownies auquel nous assistons. Les sujets ne sont pas très gros mais le spectacle est grandiose, d’autant plus pour Alice qui en était encore à ses débuts avec les salmonidés.

Magnifique paysage d'Ecosse

Soudain, je ressens une touche puissante qui vient stopper cette cadence effrénée. A la différence des autres poissons, le combat est lourd et intense. Je comprends rapidement qu’il s’agit là d’un nouvel adversaire. Après avoir sondé le fond, le poisson remonte à la surface, surprise : sa robe argentée ne laisse pas de doute, je suis aux prises avec une truite de mer. Malheureusement, quelques secondes d'inattention et le poisson se décroche avant de regagner le fond de la rivière… Frustré, je relance immédiatement au même endroit et la magie se produit, une nouvelle touche encore plus lourde que la précédente. Le poisson joue avec le courant et dicte le combat. Je comprends très vite que je ne fais pas le poids avec ma petite canne quatre brins montée par mon ami Pierre-Vincent Masson pour ce séjour et mon petit moulinet garni en nylon 18/100ème. Les minutes passent, le combat s’intensifie et je prends conscience que je fais face à bien plus puissant qu’une simple truite. J’essaie de me concentrer mais je ne peux pas m'empêcher de cogiter sur la finalité de ce combat : vais-je un jour savoir à quoi j’ai affaire ? Le poisson va-t-il un jour remonter à la surface ? Tout un tas de questions qu’on se pose toujours au mauvais moment et dont on ferait mieux de faire abstraction pour rester focalisé sur le combat.

Le combat de Louis avec un saumon écossais

Alors que j’ai la tête ailleurs, le poisson remonte à la surface et nous découvrons avec stupéfaction que je fais face à un saumon. Je suis partagé entre joie et panique. À mesure des rushes qu’il m’inflige, je réalise qu’en plus d’être monté fin, ma cuillère est équipée d’un assist hook dont je n’ai pas encore testé les limites en termes de solidité. L’heure du crash test a sonné pour les Fishare Assist Hooks ! Le combat s'éternise. Entre les vaines tentatives de mise à l’épuisette, il surgit de l’eau comme une torpille et dévoile enfin sa silhouette. Le moment est impressionnant. Nous reprenons nos esprits et mettons tout en œuvre pour mettre fin au combat qui semble interminable. Alice descend de quelques mètres sur la berge et finit enfin par épuiseter ce saumon d’une seule main, l’autre étant utilisée pour tenir le téléphone afin de filmer ce moment unique. C’est l’euphorie ! Nous venons de capturer le poisson le plus emblématique du pays de manière complètement fortuite. Il s’agit de mon premier saumon dont on gardera des souvenirs impérissables. Sa robe cuivrée est aussi belle que intrigante en regard des saumons argentés que nous avons l’habitude de voir en photos. Finalement, rien d'étonnant quand on voit la couleur de la rivière qui coule à nos pieds. On savoure le moment présent avant de le laisser regagner son élément. 

Magnifique saumon écossais pris par Louis

Release du saumon écossais

Après une telle prise, la journée est déjà réussie pour nous. Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de profiter quelques instants encore du lieu et des poissons qui resteront actifs jusqu’à la fin de la session. Pas de miracle pour la suite de la journée mais des dizaines de brownies nous raviront sous un vent terrible auquel nous ne prêtons même plus attention. 

Truite fario de la rivière écossaise

Quelle journée, quelle rivière ! Et dire qu’il en existe des centaines comme celle-ci en Ecosse et que la Kilmartin River, que nous avions choisie au hasard, n’est pas forcément connue ni réputée pour la pêche. Cela laisse imaginer le potentiel incroyable qu’offre l’Ecosse à travers son réseau hydrographique.


Nous aurions pu rester encore des heures dans cette vallée. Mais il est temps de remonter dans le Kangoo pour battre la route à nouveau et poursuivre notre virée à travers le pays.



Ce que l’on retient de notre voyage en Ecosse


La pêche


Si nous avions à refaire ce voyage, nous le referions sans aucune hésitation. Depuis que nous sommes revenus de ce trip, nous sommes impatients d’y retourner. La pêche est une activité incontournable de ce pays malgré quelques particularités halieutiques, d’ordre administratif, qu’il convient d’étudier avant de s’aventurer sur les berges. 


En ce qui concerne la pêche des salmonidés, la norme semble clairement être la pêche à la mouche, comme en attestent les panneaux “Fly fishing only” nombreux au bord de l’eau. Toutefois, en cherchant bien, certaines rivières et autres lochs restent autorisés à la pêche au leurre. C’est peut-être une aubaine pour leurrer des poissons qui n’ont pas l’habitude de voir passer devant leur nez autant de leurres que dans nos eaux françaises.


Peu importe la technique, seuls les saumons sont réellement considérés en Ecosse, les truites semblent passer au second plan. Le pays réserve d’incroyables sessions de pêche si l’on assume de se contenter des magnifiques brownies, abondantes dans toutes les tailles, ce qui n’empêche pas de capturer un saumon bonus, la surprise n’en est que plus belle - c’est du vécu ! 

Fario écossaise

En plus des salmonidés, l’Ecosse abrite dans certaines de ses eaux intérieures des carnassiers, tels qu’on les retrouve en France, à savoir perches et brochets principalement. Ceux-ci sont encore moins considérés que les truites et même complètement délaissés. Nous avons surpris plusieurs pêcheurs écossais quand on leur affirmait que l’on était intéressés par les brochets. Ce fut le cas notamment sur les berges du Lochindorb, où un pêcheur à la mouche nous a avoué bouder ce lac à cause des brochets qui ont pullulé ces dernières années, au point d’avoir supplanté les truites qui étaient reines dans ces eaux. Ce phénomène est sans doute déplorable pour les locaux mais les brochets raviront les pêcheurs français pour qui ce poisson est familier et d’autant plus mordeur qu’il n’y est jamais trop dérangé.

Notre seul regret est peut-être de ne pas avoir pris le temps d’explorer la pêche en mer sur les côtes où la pêche au leurre peut rapporter de beaux lieus jaunes, d’après les locaux.  


Le climat, les paysages et le dépaysement


En dehors de la pêche, l’Ecosse offre un certain dépaysement très appréciable.

magnifique paysage d'Ecosse

Le climat écossais, réputé frais et pluvieux, nous a démontré qu’il pouvait aussi être doux et ensoleillé. Nous avons eu deux très belles semaines, seulement 2 ou 3 jours de pluie et des températures autour de 20° pour la fin de notre voyage. Il faut savoir qu’en Ecosse, le temps est très modéré et change du tout au tout en moins d’une heure. Nous nous estimons tout de même chanceux d’être tombés sûrement sur les plus beaux jours de l’année. Nous vous conseillons la fin de l’été pour avoir des journées plus longues et donc profiter davantage des coups du soir. 

Alice à la découverte des merveilles écossaises


Les midges


En revanche, nous avons été embêtés par les midges, des petits moucherons, d’apparence inoffensive mais particulièrement voraces. Surnommés “moustiques des Highlands”, ils volent en nuées et sont agressifs à l’aube ou au coucher du soleil. Dès que nous nous sommes arrêtés au bord du Lochindorb par exemple, lieu ombragé et à l’abri du vent, nous avons été dévorés par ces midges et il est assez compliqué de s’en débarrasser. Les anti-moustiques français sont inefficaces, la meilleure des solutions est de rebrousser chemin et de chercher le vent pour être tranquille ou bien de se mettre à l’abri avant le coucher du soleil.

Les moustiques énervés d'Ecosse

La liberté de voyager en itinérance


Nous avons traversé la Manche en ferry (avec la société P&O Ferries) en embarquant le Kangoo dans lequel nous avons dormi durant tout le séjour. Cela nous a permis de faire notre road trip sans restriction temporelle ni géographique. Nous nous arrêtions en fonction des lieux que nous avions envie de découvrir. Dès que l’on trouvait un coin pas trop loin de là où nous étions en fin de journée, qui nous semblait paisible, joli et sécuritaire sur l’application Park4Night, nous nous y rendions pour la nuit. Nous sommes tombés quelques soirs sur des spots magnifiques, au sommet d’une montagne, au bord d’un lac, entre quelques moutons ou au milieu d’une vallée.

Dormir au milieu de la nature

Savourer le coucher de soleil en bord de mer

Vie de roadtrip en kangoo

Mais nous aurions pu également dormir dans un des nombreux B&B (Bed and Breakfast) qui jonchent les routes écossaises. Ces chambres d’hôtes typiques du Royaume-Uni permettent de se réveiller auprès des locaux, de déguster un bon petit-déjeuner écossais et de dégoter quelques informations sur les meilleurs endroits du coin à visiter pour parfaire le séjour. Les prix sont tout à fait abordables, autour d’une quarantaine de livres pour les chaleureux gîtes. À côté de cela, le coût de la vie écossaise est un petit peu plus cher qu’en France, hormis les restaurants et fast-food qui sont souvent moins onéreux. Et nous en avons bien profité !

Les plats écossais

Finalement, on se sent un peu comme chez soi en Ecosse. Seuls la langue et l’accent écossais très prononcé peuvent constituer une barrière. Mais cette barrière est vite levée grâce à la bienveillance et l’hospitalité des écossais qui sont très accueillants et apprécient particulièrement les français. What else

 © Article rédigé par : Louis Arnaud et Alice Thibault

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2 commentaires


  • ARNAUD Catherine

    Très beau compte rendu d’un voyage – aventure qui donne vraiment envie de d’y rendre.
    Merci de nous faire partager tout cela.
    On attend avec impatience le prochain road trip !! 👍👍


  • Phany

    Félicitations guys ! Super article 😍


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