Choisir son gilet de sauvetage pour la pêche

Comment ça marche ?

Dans un temps premier temps, il faut bien différencier les gilets de sauvetage et les gilets d’aide à la flottabilité. Ces derniers nécessitent de savoir nager contrairement au gilet de sauvetage qui lui sert à « sauver » grâce à un retournement sur le dos de la personne pour qu’elle puisse respirer en cas d’évanouissement par exemple.

Il existe alors deux grands types de gilets de sauvetage : les mousses (en haut) et les gonflables (en bas).

gilet de sauvetage en mousse

Gilet de sauvetage en mousse

gilet de sauvetage gonflable

Gilet de sauvetage gonflable

 Les deux fonctionnent aussi bien. Néanmoins, pour notre passion, les gonflables sont recommandés pour une plus grande liberté de mouvement. Parmi eux, il en existe encore différents types :

  • Les manuels: ils se gonflent lorsque le porteur du gilet actionne une tirette. Ce système permet de ne pas assister à un gonflement intempestif. Cependant ce système est moins sécurisant (nous y reviendrons par la suite).
  • Les automatiques: avec ce système, nul besoin d’activer une tirette, le gilet se gonfle automatiquement au contact de l’eau. Ce type de gilet est alors très sécurisant, le seul inconvénient est qu’il pourrait se déclencher à un moment non voulu à cause d’un trop fort contact avec l’eau. Il existe deux types de déclenchements automatiques :
    • Pastille : À l’intérieur du gilet se trouve une pastille (sel ou papier cellulose) qui se désagrège au contact de l’eau et libère alors un ressort puissant qui actionne un percuteur et percute la bouteille de gaz. Ce système est le plus facile à recharger, cependant il faut faire attention aux pastilles qui se désagrègent rapidement.
    • Hydrostatique :  Ce système fonctionne avec la pression de l’eau, à partir de 10 cm sous l’eau le gilet se gonfle. Ainsi, l’avantage est que sans tomber à l’eau, le gilet ne peut se gonfler. Cependant le gros inconvénient de ce système est son réarmement (lorsqu’on remet une cartouche de gaz) et la difficulté pour réviser son gilet.

Comment choisir ?

Pour ma part, bien qu’onéreux je recommande totalement les gilets de sauvetage gonflables et automatiques. Ce sont les plus sécurisants et ceux qui couvrent le plus de risques. Tous les gilets de sauvetage sur le marché répondent tout de même à des normes Européennes (100 newton minimum, équipés d’un sifflet et de bandes réfléchissantes…) et sont fiables. Le gilet de sauvetage en mousse est bien car il ne possède pas de mécanisme et est donc en mesure de maintenir la sécurité en permanence, d’autant plus qu’il est le type de gilet qui est le moins coûteux. Cependant, pour notre pratique de la pêche, les gilets mousses sont peu confortables et laissent une moindre liberté de mouvement.  Les gilets manuels sont pour moi à écarter, en cas d’une perte de connaissance quelconque le naufragé ne sera pas en mesure de déclencher sa tirette et son gilet ne lui sera d’aucune utilité.

Dans toutes les situations et sur toutes les eaux

Oui, effectivement et je l’affirme, le gilet de sauvetage est indispensable dans TOUTES les situations. Que ce soit en pleine journée sur un petit plan d’eau ou en pleine nuit sur les eaux d’un grand lac. Toutes les éventualités et les risques doivent être considérées. Effectivement cela coule de source que le gilet, sur des eaux mouvementées, est indispensable. De grosses vagues et les grandes distances qui peuvent nous séparer des berges peuvent aider à reconsidérer les risques et donc la nécessité de revêtir un gilet. Cependant je voudrais insister sur un point. Même dans un étang d’un hectare, s’il vous arrive par malheur de faire un malaise ou de perdre connaissance (suite à un choc ou n’importe quelle autre raison) alors même dans les meilleures conditions climatiques (c’est à dire sans vent, dans une eau chaude, en journée), sans l’aide d’un intervenant extérieur (exemple un individu venant vous aider ou un gilet de sauvetage) alors l’issue pourrait être fatale. Savoir nager n’est pas une excuse valable pour s’en affranchir. La nature et en particulier l’eau n’est pas un élément que nous maîtrisons, il reste imprévisible et c’est notre responsabilité de se prémunir face à ses risques (des courants, des rochers, des algues…).  Le corps humain reste fragile et les moyens techniques actuels peuvent palier à leur juste mesure à cette faiblesse face à la nature avec laquelle nous aimons tant communier.

 paysage de pêche

Il me semblait important de traiter de ce sujet, car il est selon moi trop peu abordé et devrait être considéré à sa juste importance. Certes cela peut sembler moralisateur et rébarbatif, mais la notion de sécurité fait partie selon moi des choses à prendre au sérieux. La pêche est un loisir qu’il faut prendre avec légèreté mais pour que cela le reste il faut tout de même prendre soin de soi, et penser à son entourage.

Nous pouvons tout de même nous questionner sur les tarifs beaucoup trop onéreux de ce matériel. Effectivement pour moi il est fort culotté de proposer un produit si indispensable à des prix si élevés, cela apporte alors matière à réfléchir sur l’éthique des firmes distributrices qui forment un véritable système oligopole. 

Pour les plus jeunes qui ne jouissent pas encore d’un salaire et de grands moyens (ce qui est mon cas), pensez à solliciter vos proches pour son achat. Je suis sûr qu’ils préféreront mettre le prix et vous savoir en sécurité. Je le rappelle, les gilets de sauvetage en mousse sont tout autant efficaces et sont les moins coûteux.

 © Article rédigé par : Basile Cousin

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