Pêche de la truite en Haute-Marne avec Bertrand Masse, guide de pêche

En ce dernier week-end end d’avril, l’équipe Fishare se lance un défi ! Comment réussir un week-end de pêche malgré de mauvaises conditions climatiques ? Nos complices : Bertrand Masse, un guide de pêche implanté dans la Haute-Marne, et Fishtripr, la plateforme de réservations d’aventures de pêche en France et à l’étranger, qui nous a permis de voyager et pêcher au Sénégal quelques semaines auparavant.

Au programme : rencontres, découvertes, aventures, apprentissage de techniques de pêche et on l’espère, la capture de quelques truites mythiques le tout sous un temps de cochon.

Le plan de bataille

Nous nous retrouvons donc en Haute-Marne, un département situé au nord de Dijon. Langres en est la ville la plus connue avec son fromage inimitable et c’est aussi ici que la Marne prend sa source. Le département possède de nombreux cours d’eau de première et deuxième catégorie. De grands lacs réputés sont aussi présents sur le territoire et accueillent des records de poissons comme les lacs de la Forêt d’Orient avec leurs énormes brochets.

La diversité piscicole du département en fait un terrain de pêche aux merveilleuses histoires et aux rencontres fabuleuses.

Jour 1

Le briefing du guide

« Le vent et le froid prévus seront des obstacles pour la réussite du weekend. Nous visiterons des berges difficiles d’accès. Il va donc falloir être bon, précis et battre du terrain. Nos amies les truites seront bien cachées, pas très actives et si elles le deviennent il faudra être réactif pour tirer notre épingle du jeu ! Mon leurre de prédilection : le SMITH D-Contact version 2, coloris 31 ! »
Bertrand Masse, guide de pêche

Le Rognon sous un temps de cochon, de quoi être en appétit !

Quelques pulls, de grosses chaussettes de ski, des waders et un coupe-vent seront indispensables pour la journée. La jolie route empruntée nous emmène aux bords de l’eau où nous nous équipons rapidement. Il nous tarde de commencer à pêcher. Nous traversons une très belle étendue de prairie avant d’accéder au Rognon en contrebas d’un petit talus escarpé. Une fois au bord, nous découvrons une jolie rivière, pas très large mais au courant bien prononcé.

 pêche sous la pluie

Nous débuterons notre pêche avec des poissons nageurs coulants rapidement pour visiter les magnifiques veines d’eau du parcours. Les lancers doivent être longs et efficaces. En effet, les truites sont malignes, nous devons donc remonter le courant pour éviter de nous faire voir, et prospecter loin où elles ne peuvent se douter de notre présence. Sur le parcours, nous croisons de larges fosses idéales pour une pêche plus plombée. Notre guide nous conseille donc de passer sur des leurres souples pour venir racler le fond et provoquer des attaques.

Bertrand nous montre aussi comment prospecter un joli poste en berge opposée, en utilisant la force du courant pour amener notre leurre en dérive dans un endroit impossible à pêcher autrement. Très beau mouvement et bel apprentissage !

Après quelques lancers, Bertrand fait se déplacer une magnifique truite cachée sous les frondaisons. Celle-ci semblera tentée par son leurre, mais n’ira pas jusqu’à l’attaque ! L’envie de voir un joli poisson monte.

La découverte de cette magnifique rivière et la visite de quelques poissons nous donne encore plus l’envie de continuer notre découverte. Nous retournons au moulin, Bertrand nous avait prévu un bon repas local. Tels trois apôtres, nous voilà attablés autour de belles viandes grillées. Après le froid, le festin ! De quoi reprendre de l’énergie pour l’après-midi chargée qui nous attend. Tout en dévorant et en sirotant une bière bien méritée, Louis observe par la fenêtre la rivière qui coule sous le moulin. Une magnifique truite arc-en-ciel nous gratifie de sa présence par un joli gobage. Détendue, passagère, elle nous nargue ouvertement.

Après-midi « grosses truites » de la Marne !

Nous arrivons sur un joli parking en bord de Marne ; d’un côté le canal, de l’autre, la Marne sauvage s’écoulant de façon bien rectiligne. Dans le canal, quelques petits chevesnes en surface et de petites perches au fond… intéressant, les poissons sont là. Allons voir côté rivière ! Notre guide nous conseille de rester à bonne distance des berges car les truites nous observent. Et si elles nous voient, ce sera le capot assuré.

Après une descente glissante jusqu’à l’eau, nous observons la rivière… Le fond est plat et peu profond, le courant est rapide et glisse sur de petits galets ovales. La rivière a un profil large où nous avons la place de pêcher à plusieurs, on va pouvoir s’en donner à cœur joie !

leurres pour la pêche de la truite

Les leurres, au chaud dans leur boite, sont prêts à en découdre !

L’observation est de rigueur et la bonne humeur au rendez-vous. “Cherchez les vaironnées”, nous préconise Bertrand, dégoulinant sous cette sale pluie qui ne nous lâche pas d’une semelle. Vaironnées ? Mais c’est quoi ? Il s’agit d’une concentration de vairons en fraie, soit un festin pour nos amies les grosses truites !

Equipés de poissons nageurs, cuillères ondulantes et leurres souples, nous remontons la rivière en quête d’un poisson mythique qui voudrait bien se faire leurrer. Après deux cents mètres d’un ratissage en bonne et due forme, la grêle s’abat violemment sur nous. En trente secondes, la rivière se transforme en surface explosive où nous ne distinguons plus rien. De petit grêlons viennent nous mitrailler pendant deux minutes infâmes. Recroquevillés sous un parapluie, la pêche continue, et miracle : le soleil apparaît enfin.

Vite, c’est le moment, les rayons devraient réchauffer un peu l’eau et peut être nous permettre de tirer notre épingle du jeu ! Regain de confiance dans l’équipe ! On est au top : au soleil et revigorés. Louis a accroché un Black Minnow 70 de chez Fiiish et bat du terrain. Tel un tirailleur sénégalais, il enchaine les tirs précis. Il fait preuve d’un regain de dextérité rendant ses lancers de plus en plus précis. Le soleil brille, les leurres dansent dans cette eau limpide et brillante. Et là, surprise, tout se précipite, le frein se met à chanter, et voilà Louis en mode combat. Prenant quelques longueurs la belle est inexorablement attirée vers l’épuisette de notre Bertrand. Le premier poisson tant attendu rentre délicatement dans l’épuisette et s’en décrochera d’elle-même ! Dame Fario se laisse capturer en douceur.

 jolie truite

Heureux, nous savourons cet instant bien mérité où le poisson et l’homme se rencontrent sur une rivière baignée par le soleil. Un joli poisson de 43 cm à la robe magnifique nous regarde avant de reprendre le chemin de l’eau paisiblement. Louis ne s’était pas trompé, le Black Minnow coloris naturel aura fait la différence… une première fois ! En poursuivant ce parcours, quelques minutes après, Louis se démarquera une fois de plus sur une truite plus petite, mais tout aussi combative, ferrée en plein courant.

louis et sa truite

Avec le soleil, la vie se réveille et de beaux ombres gobent à tout-va. Instant de grâce.

jolie truite dans épuisette

Bilan du parcours : quelques truites ratées, deux belles sauvages et un record truite pour notre Louis ! Mission accomplie pour notre guide. Il n’a rien lâché ! Les bons conseils et la patience nous ont permis de débusquer les seuls poissons actifs sous ce temps hivernal.

Retour sur le Rognon pour le coup du soir...

Les conditions météo se sont remises en berne… « Winter is coming ». Mais notre motivation est toujours au beau fixe. Nous voulons encore des poissons ! Nous nous équipons Florian et moi de leurres souples couleur blanc/naturel, dans l’espoir d’égaler les rois du jour : Louis et son Black Minnow !

lampoie

Au recoin d’un méandre, nous trouvons sur la rive une jolie lamproie de Planer morte après la fraie. Quelle drôle de tête, mi-sangsue, mi-requin !

 les pêcheurs du dimanche

Pas de poisson pour l'instant, mais un bel apprentissage au compteur !

 Le Rognon n’a pas perdu de sa superbe, il est fougueux, rapide et ne laisse pas de place à l’erreur. Un bruit sourd à cinquante mètres en aval nous fait comprendre qu’un arbre mort vient de s’effondrer dans la rivière. Nous y étions dix minutes avant, coup de froid… on a eu de la chance. Nous finissons le parcours sur deux prairies à l’herbe grasse, sur nos côtés, un splendide double arc-en-ciel sur fond de ciel grisonnant – et au milieu coule une rivière. Louis nous fera le coup du chapeau avec une jolie troisième petite truite combative, toujours sur son leurre fétiche du jour.

 arc-en-ciel

Jour 2

Le parcours du moulin

Après un sommeil lourd, le réveil sonne pour 6h. Petites poches sous les yeux, c’est l’heure du brief autour d’un café bien chaud. La pluie et le mauvais temps sont toujours de la partie. Nous opterons donc pour visiter le parcours privé du moulin de Bertrand, ce même moulin où nous avons passé la nuit.

En arrivant sur le parcours, la première chose qui vous touche est le bruit de l’eau coulant doucement le long de la bâtisse. Une belle rivière vient traverser les fondations de l’édifice et s’écoule avec douceur dans le terrain voisin. Une eau limpide, et quelques jolies plantes aquatiques virevoltent au gré du courant. La rivière idéale pour prospecter à vue, et s’essayer à la pêche à la mouche !

C’est donc avec plaisir, que nous démarrons ce deuxième jour de pêche où nous suivront à la trace notre guide sur son parcours qu’il connaît à merveille. Équipé de sa canne à mouche, Bertrand nous fait une démonstration de cette pratique de toute beauté. Sa soie fouette la pluie pour se déposer délicatement sur l’eau en aval du petit pont traversant sa propriété. Malgré le temps, de belles truites arc-en-ciel gobent les éclosions de sedges – petits insectes ailés – en surface. En élèves attentifs et positionnés sur le pont, nous prenons un cours magistral pendant que trois grosses arcs-en-ciel narguent nos leurres en contrebas. Tout le monde passe en mode “pêche à vue”…

Gobage ! La soie se tend sous le coup de la magnifique chandelle que la truite arc-en-ciel piquée par Bertrand nous offre. Un joli combat se met en place.

Bertrand et son joli poisson

Le vainqueur sera notre guide avec un joli poisson.

Après avoir descendu son bief sur cinq cents bons mètres, nous nous mettons à prospecter méticuleusement chaque bordure et caches, dans l’espoir de faire craquer « la truite du fond du trou ». Les poissons semblent plus réactifs qu’hier. Nous enregistrons plusieurs décroches à la cuiller tournante et au leurre souple imitant des larves d’insectes. Le Black Minnow de la veille semble moins efficace aujourd’hui.

Nous observerons trois beaux brochets en fraie, tapis dans les algues à un mètre du bord. À notre approche, ils partiront s’ébattre dans le fond. De ce début de parcours calme et tranquille se dégage une belle sensation de lenteur paisible, tout en couleur et en beauté.

 Georges attentif aux conseils de Bertrand

Georges, attentif, applique à la lettre les préconisations du guide

Un peu plus loin, nous chevaucherons un joli pont enjambant la Marne, où nous pourrons observer une multitude de poissons en contrebas ; carpes, barbeaux, énormes chevesnes et brochets à la forme oblongue se confondent dans ce cours d’eau, dans l’attente d’un brin de soleil.

Nous continuons à remonter le parcours magnifique de Bertrand. Le décor se fait plus urbain avec des retenues d’eau et de belles cascades. Des spots idéals pour la pêche des truites à l’affût ! Le leurre qui semble le mieux répondre est une jolie cuillère ondulante maniée par Florian. Ça brille, ça brille ! Les touches se multiplient, mais sans résultat final. La pluie est toujours là, brouillant les pistes et rendant la pêche tactique au possible.

Dernière belle retenue d’eau, Florian balade son ondulante et subit une touche soudaine. Il ferre dans la seconde ! L’énorme truite arc-en-ciel vient de lui jouer la chanson du bulldozer. Elle doit bien mesurer 60 cm, tirant comme une furie au bout de sa canne ultra light. Branle-bas de combat pour ramener ce poisson énorme sur une canne finalement un peu (trop) light.

Sur un mouvement tout en force, elle finira par casser… encore un raté. Décidément ! Quelle aventure.

Nous finirons cette matinée en rentrant au chaud, bien contents d’avoir pu toucher quelques poissons même si les truites furent plus malignes que nous. Un repas pris tous ensemble en vitesse, de chaleureux merci à notre hôte qui nous aura régalés et nous voilà repartis pour de nouvelles futures aventures de pêche.

Bilan sur l'expérience de guidage avec Bertrand

  • Nous avons découvert une région magique, aux rivières diverses et poissonneuses.
  • Le gîte et le domaine privé de notre hôte/guide sont à couper le souffle par leur beauté.
  • Les parcours sur lesquelles Bertrand nous a guidés étaient tout bonnement sensas.
  • Le bonhomme est professionnel, adorable et possède une culture de la rivière et de la pratique de la pêche impeccable.
  • Nous avons beaucoup rigolé, et avons profité au max.
  • Malgré les conditions climatiques désastreuses, Bertrand a su nous faire pêcher de jolis spécimens et un record pour Louis.

Congratulation et tous nos remerciements à notre guide Bertrand Masse. On reviendra se venger sur les brochets avec le soleil !

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 © Article rédigé par : Georges Baudvin

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